C'est ainsi que le recours à la climatisation se généralise depuis 2003, année de la canicule.
Cependant, toute climatisation rejetant du chaud à l'extérieur (donc dans la rue) pour produire du froid à l'intérieur, on peut se demander si cette solution est la mieux adaptée? Ne contribue-t-elle pas plutôt à aggraver une situation déjà difficile?
Or, dès 1965, des chercheurs ont démontré une différence pouvant aller jusqu'à 3°C entre des zones urbaines minérales et d'autres plantées (Chandler, 1965).
Il semble en effet que, plantés de manière adéquate, les arbres puissent jouer le rôle d'une climatisation naturelle et efficace, sans effets pervers sur l'environnement.
Voyons comment.L'arbre bénéficie de plusieurs qualités lui permettant de rafraichir nos villes en été :
- un arbre transpire et peut ainsi, à l'âge adulte, produire 450 litres d'humidité par jour, contribuant à faire baisser la température de l'atmosphère.
- un arbre produit de l'ombre, d'où une impression de fraîcheur immédiate pour les citadins.Cet effet est augmenté par le fait que l'ombre empêche l'accès des rayons du soleil aux revêtement minéraux de le ville (sols, façades). Ces derniers restitueront donc moins de chaleur durant la nuit, participant ainsi à une baisse des températures une fois le soleil couché. Or, on sait qu'une canicule se définit par une impossibilité de retrouver des températures nocturnes suffisamment basses (<19°C)
- les arbres réduisent la vitesse du vent sur les bâtiments, diminuant ainsi les échanges énergétiques entre l'extérieur et les bâtiments.
- les essences utilisées doivent être adaptées à leurs conditions de vie (nature du sol, sécheresse...) On préférera donc les espèces indigènes
- les espèces caduques se révèlent plus efficaces. En outre, elles ne gênent pas, l'hiver, l'accès des rayons du soleil.
- la projection des canopées doit occuper une surface importante du sol. En effet, plus l'ombre produite est importante, plus elle est efficace. C'est pourquoi l'effet positif des arbres est souvent facilement perceptible dans les zones résidentielles, où les plantations sont nombreuses.
- Les parcs et autres zones forestières, d'entretien extensif, où les arbres sont dans un environnement végétal, produisent davantage de fraîcheur que des arbres d'alignement souvent épars et stressés.
Sources :
- les effets des arbres sur le changement climatique - Mike Townsend - 20100826
- accès à une étude sur le coût des arbres municipaux à Charlotte (Caroline du Nord) - Novembre 2005 (ou comment les arbres enrichissent la ville)
- influence des arbres sur les microclimats
- publication pédagogique par Abres Canada sur le rôle de l'arbre en ville
- Le rôle de l'arbre en ville - publication canadienne du Conseil de l'industrie forestière du Québec
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