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lundi 4 octobre 2010

réduire la vitesse des voitures grace aux arbres

J'ai lu cette semaine, dans plusieurs médias français, qu'une expérience, menée au Royaume Uni, tendrait à prouver que des alignements d'arbres, bien utilisés, pourraient permettre d'améliorer la sécurité routière.
Cela reprend ce que j'avais appris, il y a quelques années maintenant, lors de mes études.
 Un automobiliste est en effet influencé par son environnement et adapte sa vitesse à la perception qu'il en a. Meilleure est la conscience qu'il a de son allure, moins il se sent en sécurité et plus, logiquement, il devrait ralentir.
D'un autre côté, un arbre percuté de plein fouet à grande vitesse est bien souvent mortel. C'est pourquoi, depuis de longues années en France, les alignements d'arbres sont abattus.

Je vous propose, afin de faire le point, une petite traduction de l'article trouvé dans le quotidien anglais "The Independent"

" Un plan de plantation d'arbres pour réduire la vitesse des conducteurs
La plantation réfléchie d'arbres le long de certaines routes rurales du Norflok a permis de montrer un effet sur la perception de la vitesse.
Un article de Kate Youde et Serrena Pang

Les arbres pourraient devenir une arme verte contre les automobilistes enclins à la vitesse, si l'on en croit le succès d'un plan de plantation novateur visant à brouiller les perceptions du conducteur.

Les résultats provisoires d'une expérience visant à améliorer la sécurité routière dans quatre villages du Norfolk montrent qu'en positionnant de manière stratégique des arbres, on conduit les automobilistes à réduire leur vitesse de 3 à 4 km/h.
Le résultat final de l'expérience sera soumis au Ministère du Transport par le Norfolk County Council en automne.
Si elle s'avère être un succès, cette initiative de moins de 81 000€ pourrait être reprise par d'autres autorités locales dans le reste du pays.
(...)
Le Comté de Norflok a planté 200 arbres dans 4 village – Martham, Horstead, Mundesley and Overstrand –  avec en ligne de mire l'objectif de réduire la vitesse de 3 à 5 km/h et les accidents de 20%.
Cette zone avait été le théâtre de 20 accidents en 5 ans.

M. Hallet explique que cette initiative, qui aide par ailleurs à la réduction du taux de carbone dans l'atmosphère et est une première au Royaume Uni, a pour objectif de changer l'environnement afin d'altérer les perceptions du conducteur.
La plantation des arbres et haies est étudiées pour réduire la vitesse en "jouant avec la vision périphérique de l'automobiliste".
  1. L'une des techniques consistait à placer des arbres de part et d'autre de la route, de plus en plus proches les uns des autres. Les conducteurs ont ainsi la sensation d'accélérer.   " Si vous conservez une vitesse constante, votre vision périphérique (dans laquelle apparaissent les arbres) vous donne l'impression d'aller plus vite" explique M. Hallet. "Les gens freinent avant d'arriver au village"
  2. L'autre méthode était de planter les arbres afin  que "le conducteur ait l'impression que le paysage se referme sur lui" ajouter-t-il. La route conserve sa largeur, mais les arbres sont plantés selon une diagonale légère qui donne l'impression que la voie est plus étroite près de l'entrée du village.
Les techniciens municipaux ont également consulté de vieilles photos et constaté que beaucoup de villages du Norfolk avaient autrefois des alignement d'arbres qui les traversaient. Cette expérience a permis de restaurer cet effet "d'avenue".
"Nous avons essayé, pour certains lieux, de mettre en valeur la prédominance du village sur la route, et non l'inverse, afin que le conducteur soit amené à penser "je traverse une communauté, je dois respecter cela et ralentir"" dit M. Hallett.

Il insiste par ailleurs sur le fait que ces plans de plantation ne peuvent en aucun cas être une alternative aux radars de vitesse. Ils conviennent avant tout à de petites routes de campagnes, tandis que les radars sont adaptés à des axes majeurs de circulation.

Ellen Booth, de l'association pour la sécurité routière, dit qu'il est intéressant que des municipalités testent de nouveaux moyens de ralentir les conducteurs, mais qu'il est néanmoins nécessaire d'attendre une évaluation indépendante de ces résultats.

Les arbres utilisés étaient de taille adulte. Les espèces choisies étaient spontanées ou résistantes à l'environnement chargé en sel des côtes, comme par exemple les chênes, les érables champêtres, des sorbiers, des charmes, des poiriers à fleurs, des bouleaux.

 Le coût de 81 000€ inclut un programme de maintenance de 15 ans et fait partie d'un investissement plus global de 1.9M€ réparti sur deux ans et financé par l'Etat pour mener des recherches sur de nouvelles approches en sécurité routière dans le Norfolk.
Le Ministère des Transports a indiqué vouloir examiner le rapport complet avant de faire des commentaires."

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